La vallée de Bernard Minier
Coups de coeurs,  Romans,  Thriller

La Vallée – Bernard Minier

Aussitôt sorti, aussitôt acheté, aussitôt lu ! C’est toujours un bonheur de retrouver Martin Servaz, notre commissaire préféré. Et encore une fois, avec son dernier roman La Vallée, Bernard Minier a réussi à me rendre addict !

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Résumé :

Martin Servaz, commissaire, a été mis à pied suite à sa dernière enquête qui s’est mal terminée. Il n’a plus le droit d’exercer en attendant son jugement. Pourtant il n’a pas d’autre choix que d’enquêter après avoir reçu en pleine nuit un coup de téléphone : Marianne, son amie disparue depuis des années, enlevée par Julian Hirtmann, le tristement célèbre tueur en série suisse, lui demande de l’aide. Martin n’hésite pas une seconde à partir la rejoindre au cœur d’une vallée dans les Pyrénées, qui sera le lieu de plusieurs meurtres extrêmement violents…

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Mon avis littéraire :

Les prémices :

Il est préférable d’avoir lu les précédents tomes relayant les aventures de Martin Servaz pour pouvoir apprécier les références aux précédents événements. Pour rappel, voici les précédents romans ou apparaît Martin Servaz :

  • Glacé (2011)
  • Le cercle (2012)
  • N’éteins pas la lumière (2014)
  • Nuit (2017)
  • Sœurs (2018) > retrouvez ma critique ici

Si vous n’en avez lu aucun, veinards : courrez acheter « Glacé » ! Vous ne le regrettez pas. Le style de Bernard Minier est addictif.

Pour les sans-mémoire comme moi, on retrouve des indices sur les livres précédents, ce qui permet de se souvenir globalement de ce qui s’est passé! Nous retrouvons d’ailleurs plusieurs personnages comme Irène Ziegler. Il ne manquait peut-être Samira et Esperandieu pour que la famille soit complète :).

Martin Servaz :

On retrouve notre cher Martin. Et il y a eu du changement dans sa vie. Il vit désormais avec GUSTAV, son fils et a débuté une relation amoureuse avec Léa, pédiatre. Sur la touche coté professionnel, il attend le retour de sa direction pour savoir s’il pourra exercer à nouveau un jour. Son personnage est moins torturé, au début tout du moins… mais il suit toujours son intuition au dépend du reste.

Alors peut-être que certaines choses ne sont pas vraisemblables (comme le fait qu’il mène l’enquête alors qu’il a été mis sur le banc de touche) mais je ne m’y attarde pas, je suis tellement contente de le retrouver !

Une vallée coupée du monde :

Tiens, ça nous rappellerait presque un confinement! Après l’écoulement d’un pan de montagne, la vallée se retrouve coupée du monde alors qu’un tueur particulièrement sadique est en liberté parmi les habitants. Les enfants ne vont plus à l’école, les gens sont au chômage car ne peuvent plus aller travailler … Ecrit avant le COVID et pourtant tellement d’actualité!

Bernard Minier aime ces contextes isolés qui donne encore plus de tensions et de suspens à l’histoire. Un peu comme dans Une putain d’histoire où les personnages sont coincés sur une île ou Glacé dans une vallée encaissée. Ici, il s’est inspiré  d’un fait réel : en 2019, la route reliant la France à l’Andorre a été coupée par un éboulement semblable.

Un mécontentement qui gronde :

Cet enfermement, couplé à des meurtres, amène à un mécontentement croissant de la population qui est sur le point d’exploser. Une fissure se met en place, la confiance dans les représentants de l’Etat et dans la police est perdue. L’injustice fait crise et c’est sur un fond de crise sociale que Martin Servaz part enquêter… Encore une fois, Bernard Minier s’est inspiré de l’actualité (les grèves, les gilets jaunes…).

Des meurtres violents et sadiques :

Sans tourner dans le gore, Minier n’a pas lésiné sur les meurtres! Les corps sont mis en scène de manière sadique, le meurtrier souhaite transmettre un message, mais lequel ?

La résolution de l’enquête :

J’avais des doutes sur un personnage mais je n’ai pas deviné l »étendue de l’horreur et la véritable identité du meurtrier avant la fin!

Par contre, on termine par une très happy ending pour Martin. Bernard Minier insinuerait -il que c’est la fin de ses aventures ? Pourtant Minier a déclaré déjà réfléchir au prochain livre avec Servaz… Sera-t-il celui de trop? Il faudra surement se réinventer car il me semble que nous sommes arrivés au bout de l’histoire sordide qui suit Servaz depuis les débuts de l’auteur.

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Extraits :

« C’était désormais comme ça partout : à force de vouloir se prévenir des critiques et tenir compte de tous les avis, ne froisser aucun groupe ni aucune minorité et éviter tout commentaire négatif, plus personne n’osait bouger le petit doigt dans ce pays.« 

« Comme vous voudrez, répondit-elle, en se faisant la réflexion que, parfois, les couilles sans la cervelle étaient plus utiles que la cervelle sans les couilles.« 

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