L'odeur de la colle en pot d'Adèle Bréau
Coups de coeurs

L’odeur de la colle en pot – Adèle BREAU

Je m’étais noté ce livre depuis un petit moment et j’ai enfin pris le temps de le lire. Je ne regrette pas, je m’attendais à un livre assez gros et assez lourd à lire mais en fait c’était tout le contraire ! « L’odeur de la colle en pot » de Adèle Bréau se lit très vite. Il est très bien écrit et assez court. C’est un véritable saut dans le temps, avec légèreté et mélancolie, comme le dit si bien la 4e de couverture.

Résumé

En 1991, Caroline, 13 ans, vient d’emménager à Paris et de rentrer dans un nouveau collège. À la maison, son père est de moins en moins présent et sa mère de plus en plus triste. En plus, sa petite sœur Charlotte est un véritable pot de colle..
Au collège, elle essaie d’oublier les tensions de la maison en se faisant de nouveaux amis. Et surtout il y a David, le beau David…

Mon avis littéraire

À tous les trentenaires ce livre est fait pour vous !
Si vous voulez vous souvenir de vos années collège, de vos premiers amours et flirts, de vos amitiés, de vos parents qui ne vous comprenaient pas, des cours ennuyeux ou encore ceux qui nous mettaient la boule au ventre de peur d’être interrogé, des voyages scolaires… Foncez!
Dès les premières pages et tout au long du livre on est mis dans le bain !

« L’odeur de la colle en pot » de Adèle Bréau, c’est l’histoire d’une année de transition pour Caroline et sa famille, de ses émotions et de son quotidien où chaque moment est ressenti intensément comme c’est le cas pour tous à l’adolescence.

J’ai adoré ce roman! Comme l’évoque Adèle Breau dans le livre, c’est un peu une madeleine de Proust. Welcome back dans les années collège!
Je me suis attachée au personnage principal, tellement touchante, tellement adole-chiante. J’ai été comme elle: en manque de confiance en moi, de mon corps, avec cette pression exercée sur les filles avec leurs règles et les seins, cette pression de ne pas être là dernière à avoir un petit copain ect.. La vie en 4e pour une fille née dans les années 90 quoi !
Mais aussi, en parallèle, on assiste à sa vie de famille qui se désagrège. Son père absent, sa mère qu’elle aime mais qui l’insupporte en même temps.
J’ai beaucoup ri mais la fin m’a vraiment émue. Sans spoiler j’ai vécu dans mon histoire personnelle quelque chose qui m’a rappelé cette quasi dernière scène, la description était très authentique.

Pour finir

Je vous conseille ce saut dans le temps, qui nous rappelle cette période compliquée du collège avec ses bons et ses mauvais moments. On s’y croirait vraiment c’est la grande force d’Adèle Bréau! Elle se souvient de beaucoup de détails et à chaque chapitre je me disais  » oh mais j’avais oublié ça !! »
Quelques scènes pèle Mêle :
– La premier rencard au cinéma
– Les commandes au club des créateurs de beauté et Agnès b
– Les heures passées au téléphone fixe
– Les garçons qu’on ose pas aborder
– Les profs
– Les blagues au téléphone. J’en ai fait tellement avec ma meilleure copine dans les cabines téléphoniques que l’on payait en cartes téléphoniques (dont j’ai fait la collec’ d’ailleurs ^^)

Extraits

« Sortez une copie double grand format, grands carreaux, perforée, et écrivez dans la marge vos nom, prénom, classe.
Puis, à six carreaux exactement du bord sur la première ligne, la date du jour, que vous soulignez en rouge, proprement.
Deux lignes plus bas, la profession du père. En dessous, celle de la mère. Plus bas, le métier que vous envisagez de faire plus tard. Ça ne vous intéresse pas, au fond ?
Elle a élevé la voix d’un coup, sans prévenir, si bien que mes doigts se sont crispés sur mon stylo-plume comme les serres d’un oiseau sur une branche. J’ai rentré la tête, et tous les regards se sont tournés vers moi. Pourtant, je n’ai rien dit, ni émis de son. Pas mon genre, de chahuter en classe. Surtout le premier jour. Non, c’était derrière moi que ça se passait, au tout dernier rang. »

« « Un jour, tu penseras qu’on est des vieux nuls. Tu ne seras plus notre petite fille, tu ne nous trouveras plus formidables, surtout moi », déclarait maman, avec l’espoir évident que cette sombre prophétie n’adviendrait jamais. C’était il y a longtemps, lorsque je les trouvais tellement géniaux tous les deux.
Je n’avais aucune envie de lui donner raison, parce que rien ne m’énervait autant. Mais si je comparais maman avant et maman aujourd’hui, c’est vrai qu’elle avait changé, et je ne crois pas que c’était dû à une quelconque modification de ma part. »

« Pourtant, mes fesses, je les cachais tout le temps sous un pull que je nouais autour de ma taille. En classe, je faisais pareil, au cas où je serais appelée au tableau, et où trente paires d’yeux auraient alors tout le loisir de les détailler. »

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